Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Défense, marine et stratégie
4 décembre 2015

Une spécialité américano-israélienne: le terrorisme "sous fausse bannière"!

ScreenHunter

Par Karim MOHSEN - Jeudi 03 Decembre 2015 00:00

Les attentats, souvent sanglants, de la dernière décennie - en particulier les tout derniers en date - présentaient beaucoup de similitudes avec des faits de même nature s'étant déroulés sous «fausse bannière (false flag)» aux XXe et XIXe siècles avec pour objectif de porter la suspicion sur des adversaires déclarés, des pays que l'on veut impliquer dans les violences et/ou avoir le prétexte d'entrer dans la confrontation armée. En remontant l'histoire des violences (politiques et armées) de ces dernières décennies on s'aperçoit que deux pays: les Etats-Unis et Israël détiennent la timbale dans ce domaine. Ils apparaissent même comme les spécialistes du terrorisme dit «sous fausse bannière» c'est-à-dire sous une nationalité «d'emprunt», ou usurpée. C'est exactement ce que faisaient les pirates et flibustiers qui écumaient les mers et les océans au XVIIIe et XIXe siècles. Etats-uniens et Israéliens ont ainsi remis cette pratique au goût du jour en commettant ou commanditant des attentats meurtriers pour des raisons de stratégie nationale et/ou dans l'optique de susciter la peur, voire la terreur. C'était un fait connu qui n'a pas échappé aux législateurs internationaux, lesquels, dès les débuts du XXe siècle, se penchèrent sur la question. C'est ainsi qu'en 1907, la convention de La Haye (Pays-Bas) reconnaissait cette action dans son article 231 lequel interdisait «l'usage impropre» de l'uniforme ennemi. Cette formulation a été corrigée après la Seconde Guerre mondiale par un amendement qui en levait l'ambiguïté en précisant que c'est «l'usage des armes sous uniforme ennemi» qui est visé. Ces attentats sous fausse bannière, comme en témoignaient notamment les opérations «Gladio» ne sont donc pas nouveaux et constituent un des éléments clés dans les luttes entre les grandes puissances pour affermir leur position et conquérir de nouveaux territoires. Aujourd'hui, une certitude est établie: les attentats anti-américains de 2001 étaient de toute évidence des faits «sous fausse bannière» préparés conjointement par la CIA (Etats-Unis) et le Mossad (Israël). Des chercheurs et experts indépendants américains, notamment, sont remontés jusqu'aux sources des commanditaires de ces attentats, citant en particulier des Israéliens. Or, autant les Etats-Unis qu'Israël ne sont pas à leurs débuts dans ces méfaits qui ont berné le monde pour accuser des pays ou des groupes totalement étrangers à ces évènements. Fabriquer de faux prétextes de guerres est même une spécialité très américaine qui dès 1845 fut mise en pratique contre le Mexique dans la politique d'expansion territoriale de Washington. Pour ceux qui ne le savent pas, le Nouveau Mexique, la Californie, le Texas et la Floride, en particulier, étaient à l'origine des territoires mexicains. D'ailleurs, des villes comme Los Angeles, San Francisco, San Diego, San Antonio ont gardé leur nom espagnol d'origine. De fait, le député Abraham Lincoln [16e président US de 1860 à 1865] fit reconnaître par le Congrès «le caractère mensonger de ce casus belli». En fait, toutes les guerres auxquelles les Etats-Unis ont pris part l'ont été sous de faux prétextes, fabriqués pour ce faire. Nous citerons dans ce contexte, l'explosion à la fin du XIXe siècle de l'USS Maine et la guerre contre l'Espagne à Cuba, le torpillage du Lusitania pour l'entrée dans la Première Guerre mondiale (1914-1918) Pearl Harbor pour la Seconde, (1939-1945) et le golfe du Tonkin pour l'embrasement du Nord-Vietnam (1964). Dans cette pratique, Israël ne le cède en rien à son mentor américain. Bien avant la création de l'Etat hébreu, les groupes terroristes de la Haganah, du Stern et de l'Irgun avaient mené des attentats contre la Grande-Bretagne sous le couvert d'Arabes et de Palestiniens. Dès 1946, l'Irgun commit un attentat meurtrier contre l'hôtel King David, quartier-général des autorités britanniques à Jérusalem faisant 91 morts en majorité britanniques. Le commando était dirigé par Menahem Begin futur Premier ministre israélien. Citons aussi, l'affaire connue sous le nom de «Affaire Lavon» du nom du ministre israélien de la Défense, Pinhas Lavon en 1954. Un commando constitué de juifs égyptiens travaillant pour l'«Aman» (service de renseignements militaires israéliens) commit une série d'attentats contre des édifices britanniques et américains en 1954 avec pour but de nuire aux relations entre l'Egypte nassérienne et les pays anglo-saxons. En 1986, c'est sur la base de faux du Mossad soit-disant illustrant le soutien de Tripoli au terrorisme que les Etats-Unis avec la Grande-Bretagne et l'Allemagne bombardèrent la Libye occasionnant des destructions et de nombreux morts. En fait, la liste n'est pas exhaustive et Etats-uniens et Israéliens sont passés maîtres dans ces traîtrises de la «fausse bannière». Il ne faut pas jouer à l'autruche ou mettre des oeillères, en effet, ces deux pays, en particulier, sont la cause de millions de morts en Afghanistan, en Syrie, en Irak, en Libye et en Palestine.

 Source : http://www.lexpressiondz.com/edito/230796-une-specialite-americano-israelienne-le-terrorisme-sous-fausse-banniere.html  

Publicité
Publicité
Commentaires
Défense, marine et stratégie
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 18 442
Archives
Publicité